Lundi 6 mars le projet INSAF-Fem a organisé le séminaire hybride intitulé Succes stories de femmes entrepreneures et session informative de financement et d’accompagnement de projets, modéré par Mme Saloua Kammoun, de l’Université de Gabès, et Mme Özlem Danaci Yüce, de l’Université de Galatasaray. Les personnes intéressées ont pu y assister en présentiel, dans les salles INSAF-Fem des universités de Sfax, Monastir, Gabès et Kairouan et en ligne à travers de Google Meet. L’assistance a atteint presque 100 personnes. Donc, nous nous félicitons pour la réussite de notre premier événement publique.

Ce séminaire était divisé en deux tables rondes. La première s’est concentrée sur les succes stories de quatre femmes entrepreneuses : Mme Zoraida Álvarez Carvajal, fondatrice d’Artèpolis ; Mme Emna Jemmali, cofondatrice de 1Kub ; Mme Letizia Pasculli, CEO de l’entreprise Not in One Day ; et Mme Najet Werda, fondatrice et propriétaire du restaurant Le Régal à l’archipel de Kerkennah.

Tout d’abord, les quatre femmes entrepreneuses ont raconté leurs parcours avant de créer sa propre entreprise et puis les modératrices les ont interpellées pour retracer leurs débuts, obstacles et recettes de succès. Mme Zoraida (Artèpolis) a souligné que toute expérience antérieure peut aider à notre travail futur, qu’il faut surpasser « le terreur » des premières fois pour arriver à la réussite et l’importance de la création d’un bon réseau de collaboratrices/eurs. Parmi les obstacles, elle a cité par exemple l’importance de l’image pour être prise au sérieux ou le manque de connaissances techniques pour la création de son site web ou la diffusion de ses activités sur les réseaux sociaux. Elle est convaincue de que l’histoire de l’art peut servir pour aider à changer la pensée des gens.

Mme Emma (1Kub) a fondé son entreprise il y a 15 ans. C’est le premier incubateur inclusif en Tunisie puisqu’il n’exclut personne par âge et est dédié principalement aux femmes. Son début était en tant qu’enseignante à l’Université et comme consultante au même temps. Elle a vécu le paternalisme de ses collègues hommes, qui ont trouvé des difficultés pour la traiter d’égal à égal à cause de sa jeunesse et à sa condition de femme et aussi aux conditions qu’on considère comme inhérentes aux femmes comme la candeur, puisque si une femme est très rigide et fait bien son travail, une fois finie, elle n’est pas appelée une deuxième fois. Avec l’expérience et l’intelligence émotionnelle elle a su surmonter ces difficultés.

Mme Letizia (Not in One Day) a changé drastiquement son chemin. Elle travaillait dans le domaine de la coopération et s’est engagé à faire une communauté de personnes créatrices et artisanes pour vendre leurs produits en ligne. Même si elle ne connaissait très bien ce monde-là, elle a pu réussir son business en se focalisant sur les besoins de son target et en s’entourant de personnes collaboratrices qui comprennent et s’impliquent dans ton entreprise.

Mme Najet (Le Régal) est autodidacte, elle n’a étudié jamais dans une école de cuisine, mais elle dirige le restaurant avec plus de succès des îles Kerkennah et pas mal de fois fait partie des jurys de concours de cuisine et est invitée une fois par année à Paris pour préparer sa spécialité culinaire : couscous au poulpe. Elle a commencé en préparant des fricassés, des pizzas… avec l’aide de sa mère et sa sœur et augmentant les plats sous commande des clients jusqu’à s’spécialiser en fruits de mer. Elle fut la première femme en l’archipel de Kerkennah en ouvrir et diriger un restaurant il y a 32 ans et créer un réseau de femmes qui cuisinent des plats traditionnels chez elles pour les vendre au restaurant. Elle cite quelques obstacles comme le manque de matière primaire à l’archipel ou l’impossibilité quelques jours d’aller au marché central de Sfax pour faire les courses et avoir les produits nécessaires pour l’élaboration des plats. La recette de sa réussite est le bon travail qui se transmet de bouche à oreille.

Finalement, et avant les questions du publique, elles ont pu donner des conseils pour les futures entrepreneuses, qu’on peut résumer en mettre l’amour sur ce qu’on fait, s’entourer de bon-n-e-s colaborateurs/trices, aller à la rencontre d’opportunités, investir en nous-même et être toujours ouvertes à nouveaux apprentissages.

Après une pause a commencé la deuxième table ronde dédiée aux programmes d’accompagnement et de financement où ont participé Mme Chéma Gargouri, de TAMSS, Mme Amira Handem, de la BTS et Mme Mejda Bourguiba, d’Incub’ESS. Les trois ont expliqué comment les organismes où y travaillent peuvent aider les jeunes entrepreneures. À la fin de la table ronde, notre agente Sihem Gribaa a raconté sa bonne expérience avec l’association TAMSS

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